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La Sélune, un fleuve à fort potentiel


La qualité des eaux de surface et souterraines est pénalisée par la présence de nitrates. Le phosphore conduit à l’eutrophisation des lacs. Les pesticides sont également présents. La charge en matières en suspension souvent élevée contribue au colmatage des rivières.
Graphique nitrates


Bien que la pluviométrie soit assez régulière, liée à un climat de type océanique, la composition du sol et les pentes font que les régimes hydrologiques sont assez différents entre la rive gauche et la rive droite de la Sélune. 
En rive gauche la pluviosité est moins importante mais le substrat granitique favorise l’infiltration : les débits sont plus réguliers au cours de l’année. En rive droite, la pluviosité est plus forte mais les terrains primaires et les pentes fortes favorisent le ruissellement : les débits sont plus contrastés, les crues plus rapides et pointues, les étiages plus marqués.
Photo inondation


La Sélune présente des potentialités importantes pour les poissons migrateurs (saumon, truite de mer, lamproie, alose). Cependant, la dégradation de la qualité de l’eau, les perturbations hydrauliques liées au fonctionnement du barrage de la Roche qui Boit, et la limitation de leur aire de colonisation par les deux barrages hydroélectriques empêche ce potentiel de s’exprimer. 
Sur l’ensemble du bassin, favorable à la truite, les perturbations sont nombreuses, mais l’impact des pratiques agricoles (agrandissement des parcelles, sols nu en hiver, abreuvoirs sauvages, recalibrages) sur la qualité de l’eau et les habitats est primordial. 
Le bassin présente des zones humides de fond de vallée à l’intérêt reconnu mais sans protection réglementaire, notamment en tête de bassin, sur les petits affluents.

 


Le principal usage de l’eau est l’alimentation en eau potable. Les eaux de rivière assurent la plus grosse part de l’approvisionnement. 
La Sélune reçoit les eaux usées de 37 stations d’épuration domestiques qui traitent bien les matières en suspension et les matières organiques, moyennement les matières azotés, et faiblement le phosphore.
Les industries contribuent également à la pollution qu’ils aient leur propre station ou qu’ils soient raccordés au réseau collectif. Les artisans sont peu sensibilisés à l’impact de leurs rejets sur ces stations.
L’agriculture est la première source de pollution diffuse. La gestion des épandages (équilibre de la fertilisation à la parcelle), des intercultures (après maïs) et des paysages (haies, talus, zones humides) sont les points les plus problématiques.
La Sélune est également un support récréatif non seulement pour les loisirs nautiques (base de la Mazure) mais aussi pour les 8 associations de pêche.
La concession des barrages de la Roche Qui Boit et de Vezins construits pour la production d’électricité est échue depuis 2007.