Lorsqu'il pleut, les éléments nutritifs (fumiers, lisiers, ...) et produits phytosanitaires épandus sur les parcelles agricoles sont successibles d'être emportés par les eaux. Les arbres, comme tous les végétaux, ont besoins d'eau et d'éléments nutritifs qu’ils puisent dans le sol pour croître. Un maillage bocager fonctionnel permettra donc d'épurer les ruissellements chargés des différents polluants du bassin versant.
Les haies participeront également à infiltrer les eaux et donc à limiter les flux d'eau et les inondations. En ralentissant les ruissellements, les haies permettront de maintenir les particules de terres fines sur les parcelles, ainsi, le bocage participe à la préservation des sols.

Mais le bocage, c’est aussi ...

... une protection des biens et des personnes des coulées de boues, ... un patrimoine historique et paysager indéniable, ... un lieu de promenade et plus globalement un cadre de vie pour les habitants, ... un habitat pour de nombreuses espèces animales et végétales, ... un engrais peu lessivable (il restitue la matière organique au sol par la décomposition des feuilles et des radicelles), ... une protection pour le bétail (abrite des intempéries en hivers et apporte de l’ombre en été), ... une protection pour les cultures (limite le phénomène de verse), ... une source d'énergie (sous forme de bois-buche ou de bois déchiqueté), ... une protection contre l'érosion des berges par la présence de ripisylve,

Malgré les fonctions essentielles assurées par le bocage, il a été fortement dégradé au cours des dernières décénies. Encore aujourd'hui, le dévelloppement de l'urbanisation ou les échanges parcellaires agricoles sont source de suppressions de haies. Le paysage évolue en fonction des besoins et des pratiques, et l'arachage de haies est donc nécessaire au développement. Il faut cependant veiller à conserver un patrimoine arboré de qualité afin d'anticiper les conséquences des différents aménagements.

Un entretien inadapté peut également impacter la santé des arbres. L'entretien mécanique, encore trop souvent réalisé avec du matériel non adapté à la grosseur des branches, peut endommager fortement les arbres. Des branches endomagées voire déchiquetées seront fragilisées et donc plus sensible aux maladies. Ces maladies sont aujourd'hui responsables du dépérissement de certains peuplements arborés (le chancre du chataigner, ...).